jeudi 7 mai 2009

COLDPLAY : Viva la vida.



Eugène Delacroix destitué de son œuvre pour une pochette de disque. Une autre dérive vers le grand fourre tout dans lequel se fourvoie de plus en plus Coldplay. La Liberté guidant le peuple donc. Et de liberté, il ne sera nullement question dans ce disque. Déjà enfermé dans la catégorie « petit frère de U2 », le groupe va chercher Brian Eno à la production et s’enferme dans un Joshua Tree du pauvre. Viva La Vida, le titre fait sourire, l’ouverture sur Life In Technicolor agace davantage. Totale refonte ou repompe de l’intro de Where The Streets Have No Name, l’esprit en moins, le morceau singe également les pires effets de reverb’ propres à 30 Seconds To Mars. Cela fait déjà beaucoup.
La liberté pour Coldplay, ce n’est manifestement pas pour aujourd’hui. On se plaît à imaginer un groupe totalement affranchi de ces tics. Taquin, Chris Martin guide les fans (à défaut du reste) dans quelques voyages « musique du monde ». Les cordes sur Yes ou Viva La Vida (single matraqué jusqu’à plus soif) forcent la main et l’auditeur se laisse, bien malgré lui, prendre au jeu.
Un album qui se laisse écouter en mode automatique, sans sourciller, est-il foncièrement mauvais ?
Aucune surprise, ultra produit, peu de vibrations (Violet Hill, ultra balisé tire néanmoins son épingle du jeu), et pourtant comme à l’accoutumé, le groupe séduit une nouvelle fois. Crispant de voir comment un disque presque anodin puisse enrôler même les critiques les plus acerbes.

Noesis.

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