jeudi 7 mai 2009

Air, Aéronef, Lille, Le 17 Novembre 2007.



L’Aéronef retrouve l’affluence des grands jours. La mezzanine est ouverte à un public majoritairement adulte. L’accueil réservé à Au Revoir Simone est des plus timides. Avec pareil intitulé, le public s’attendait peut être à découvrir un groupe de chansons françaises…Les trois américaines viennent défendre leur nouvel opus : The Bird Of Music. Un son électro à la sauce pop sixties. Les demoiselles, studieuses, offrent peu, afférées au cœur de leurs machines. Un show propre et sobre qui ne se permet aucune liberté. Mais étonnamment, les compositions restent en tête. Des ambiances nostalgiques, un son quelque peu désuet font tout le charme de cet intriguant trio.
Air arrive en territoire conquis. Le public est définitivement plus réceptif et attentif que lors d’un Main Square Festival (Arras) de triste mémoire. Nicolas et Jean-Benoît, toujours aussi classes, déroulent un électro lent, presque envoûtant. A la limite du psychédélique parfois. La salle semble absorbée, comme en communion avec la musique. Davantage reçu comme une invitation à faire corps avec le calme apaisant de la musique ; le concert est planant, sans esbroufe visuelle ou sonore. La voix est murmurée. Quelques soucis techniques, bien vite oubliés lorsque résonnent les premières notes de Cherry Blossom Girl, perturbent les premiers instants célestes. People In The City plonge l’auditoire dans une torpeur mesurée. Chaque son est digéré, chaque mot est une douceur susurrée à l’oreille.
Quelques étoiles s’allument en fond de scène. L’expérience hallucinante est totale. Kelly watch the stars avec le public. Les yeux grands ouverts, les aficionados plongent dans une bataille spatiale gracieuse. Des envolées de claviers à faire pâlir Matthew Bellamy baignent dans une lumière rouge du plus bel effet.
Sexy Boy, passage obligé, en rappel, propose un nouveau voyage. Encore plus fantasmagorique, cette fin de set prolonge le plaisir. Lentement, l’Aéronef retrouvera l’atmosphère terrestre, avant de fermer ses portes.

Noesis.

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