mercredi 6 mai 2009

M: le soldat rock



« Courageusement, un curieux petit personnage sortit alors du rang. C'était un soldat de plomb, sauf qu'il était un peu différent : il était... rose, tout rose. Ses bottes étaient roses, son uniforme était rose, même sa vieille mitraillette était rose. » (Le Soldat Rose)

Alors qu’aucune infos ne filtrent concernant le futur de son personnage –M-, l’élégant et espiègle soldat Matthieu Chedid, est de tous les combats en 2007. ROCKMAG résume son année en rose

« Courageusement, un curieux petit personnage sortit alors du rang. C'était un soldat de plomb, sauf qu'il était un peu différent : il était... rose, tout rose. Ses bottes étaient roses, son uniforme était rose, même sa vieille mitraillette était rose. » (Le Soldat Rose)

Dès 1997, le raffiné -M- prenait corps dans Le Baptême, invitation à l’évasion onirique et candide. Avec la naïveté déconcertante de l’enfant et le regard désabusé de l’adulte, il imposait un nouvel univers. Le petit prince allait alors dessiner d’autres moutons et explorer d’autres planètes musicales, avant la sortie, en 1999, de son 2e effort : Je dis aime. 4 ans plus tard, Labo –M- et Qui de nous deux sont d’énièmes entorses au star-system. Après un live, quelques cours de guitare à thèmes, et en 2006, la composition de la bande originale de Ne le dis à personne de Guillaume Canet (Victoire de la musique pour la meilleure BO), -M- le dandy continue, aujourd’hui, de voir la vie en rose.

Ne le dîtes à personne, Matthieu ne trouve pas le repos ! Adepte du lâcher prise, il fonctionne à l’instinct. Il enchaîne alors les participations étonnantes et marque de son emblème les artistes qui font appel à lui. Son père, Louis, le 1er. En 2006, Matthieu interprète Le Soldat Rose dans le conte musical de papa. « Matthieu est un artiste incroyable. J’étais fier et heureux de le compter parmi nous sur ce projet. » (France 2.fr)
Dernière personne contactée sur le projet, Matthieu endosse le rôle d’un nouvel alter ego : un personnage timide et terriblement mélancolique, qui n’a pas vraiment sa place dans un magasin car « normalement, un soldat rose, ça n’existe pas ». Pourtant, Matthieu donne vie à ce drôle de jouet et séduit les enfants (sa fille Billie, en tête) et ceux qui le sont restés.

« Il est donc possible de grandir et de ne pas perdre ses yeux d'enfant ? » -M- en est persuadé, et trouve d’autres terrains de jeux. Sur scène, notamment, où il honore l’invitation de Nicolas Ullmann, nouveau Monsieur Loyal des nuits parisiennes. Début 2007, les soirées Cabarock du club Paris Paris accueillent –M- et son répertoire dans une ambiance survoltée. A ses côtés, des personnalités aussi improbables que Dick Rivers ou Guillaume Canet (encore lui) prennent le micro. A la basse, ce soir, un certain Adanowsky. Une histoire de partage. Déjà en Décembre 2006, il rejoignait cet extravagant surréaliste à La Maroquinerie, pour l’accompagner à la guitare. Les 2 mondes se complètent à merveille : absurdes et hirsutes.

Le même mois, Matthieu se voyait croqué par un jeune auteur de bande dessinée nommé Gregdizer. L’histoire est librement inspirée de la chanson Ma mélodie. Entre chassés croisés amoureux et scène de live, Les mots contre les maux trouve son inspiration dans le monde de -M-. Juste retour des choses.

Plus étonnante encore est la rencontre avec Sean Lennon, autre fils de. Les 2 frères siamois accouchent d’une perle pop : L'Eclipse, réarrangement du titre Parachute de Sean. « Pour moi les français, en général et surtout dans la musique, plus que dans les autres pays, ont un vrai sens de l’art. En Amérique on aime seulement les choses commerciales. » Effectivement, aimer Sean Lennon, c’est aller à l’encontre d’une musique à l’emporte pièce. –M- et « son cousin d’Amérique » expérimentent et partagent, le temps d’un duo inspiré à quatre mains, une complicité criante de vérité. Témoignage raffiné d’une rencontre bénie au sommet de la Pop, L’Eclipse ferait presque de l’ombre à une autre heureuse association…

Parlons encore Beatles… En Août 2007, M participe à l’émission Roots 67. Le principe : Vingt tubes de l'année 1967 seront repris par Philippe Katerine, Jean-Louis Aubert, Alain Chamfort, Jeanne Cherhal, etc. Mathieu s’illustre sur une reprise du Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles. (Voir Dix Dates Majeures)


En 2007, Mathieu retrouve le paradis avec Vanessa. Divine est l’idylle, le son –M- donne corps à ce 5e album. Monstre de travail, Mathieu se fait réalisateur, arrangeur, compositeur, guitariste et chanteur. « Mathieu n'a pas eu l'envie de faire un disque de –M-, mais un disque avec le talent de –M- qui me ressemble, avec mes envies. » confiait Vanessa. Pari à moitié réussi, puisque Divinidylle sonne davantage comme du Chedid que comme du Paradis. Le talent majuscule de –M- semble parfois écraser la belle. Même si « Matthieu est quelqu'un de tellement généreux, sociable, et surdoué », sa musique transforme intimement les personnes qui s’en amourachent. La touche –M- enfoncée, difficile de s’en décoller. On va pas s’en plaindre, me direz-vous… Partie intégrante de la promo de l’album, l’artiste est de tous les propos de Vanessa. Les fans du chanteur, eux, ne cachent néanmoins pas leur attente d’un nouvel opus signé –M-, et d’une tournée qu’ils souhaitent aussi folle que les précédentes. Officiellement, rien ne filtre, hormis la présence du chanteur sur scène au côté de Vanessa lors de son Divinidylle Tour à venir.

Prenons alors notre mal en patience et apprécions les nombreuses dernières apparitions télés du chanteur, notamment au côté de Vanessa, pour cette jolie reprise de Pourtant (issue de la première collaboration entre les deux artistes sur l’album Bliss) et sur une interprétation acoustique de Divine Idylle, respectivement chez Drucker et Denisot.


On l’a vu, difficile de suivre cet authentique atypique, en constante sollicitation et toujours en mouvement ! Mais, c’est aussi pour cela qu’on l’M !

Noesis.

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