jeudi 7 mai 2009

Lullaby.



Il est des groupes qu’on aimerait voir rencontrer un succès rapide. Du talent, de l’énergie, de la créativité, de l’audace. Comme une évidence, Lullaby s’impose dès les premières mesures.
« Mais bon sang, mais c’est bien sûr ».
Embarqué dans un univers mélancolique maîtrisé, l’auditeur se laisse séduire par la voix très nice de Brice. Incroyablement à même de transmettre une émotion forte, notre homme module son organe avec une facilité déconcertante.
Maybe Alive semble tout droit échappé de la bande originale d’un nouvel épisode de THE CROW. Une guitare torturée pose les bases d’un univers tourmenté. Des accords déchirants tailladent l’espace sonore avant d’abruptes accalmies maladives. Le trou noir, l’état second. La basse vrombissante exhume les corps encore groggy des assauts précédents. La batterie est l’électrochoc qui ramène à la raison. Et les failles se font ressentir. Je pars en paix sonne comme le morceau le moins abouti avec une introduction calquée sur du mauvais AQME. Le texte en français ne sied pas au teint blafard de leur musique ténébreuse.

Lullaby. Immense succès de Cure. On ne peut que souhaiter pareille route aux Dijonnais. Les prémisses de leur énorme potentiel sont déjà palpables sur les sept titres du maxi. Sous les auspices d’un producteur de renom, on ose à peine imaginer le résultat monstrueux qu’enfanteraient ces trois chirurgiens de la mélodie assassine. C’est bien simple, cet EP martèle encore son rythme entêtant bien après la dernière écoute. Toujours l’envie d’y revenir, le plaisir de se retrouver dans les cordes, tous de coups assénés en plein cœur.
Une belle révélation que B-SIDE suivra de très près.

Noesis.

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