« Vas y coco. Balance l’info. » Y’a concert ce soir ! A Lille, Les Blaireaux sont au terrier. L’accueil de leurs congénères mustélidés est exemplaire. L’hospitalité de ces animaux n’est plus à démontrer.
Chaque chanson est mise en scène, fignolée. De nombreux apartés comiques accroissent la proximité avec le groupe, en forme et en verve ! La chaleur et la convivialité du théâtre donnent à croire que le public participe activement au spectacle. Les lumières vont également dans ce sens. Le Gardien De Musée bénéficie d’éclairages troublants. Les visages semblent alors de cire lorsque les musiciens se figent. Pierre, troublion (sans lui « le groupe ne serait rien ») se propose d’améliorer davantage le set, en invitant un ami sur scène. Une improbable reprise d’André Rieu s’ensuit alors… Tout est mis en œuvre pour que l’assistance passe imperceptiblement du concert au spectacle vivant. Autour du berceau, tout le monde est béat. Alex, lui, multiplie les gaffes. Le titre, déjà très drôle sur CD, ici introduit par un mini sketch du meilleur effet, provoque l’hilarité du public. De même, Pourquoi j’ai mangé ma mère, introduit une bonne dose d’humour noir, avant de s’aventurer dans des contrées funky pour un final inattendu.
Passer en revue tant de styles musicaux sans que le public ne décroche relève du mystère. Le Chat qui pète emprunte un air à la danse des sabres pour une interprétation tranchante ! Pire, un numéro de disparition de batteur laisse Sébastopol pantois, ou écroulé, c’est selon… Les Blaireaux sont aussi magiciens !
Ces assoiffés de sons savent délicatement peindre une ambiance propre à chaque nouveau titre. Pour La Chanson Du Branleur, Alex joue la pin up pas farouche. Cyrille se voit même déboutonné par la belle aux yeux de braise, avant qu’il ne dresse la féline avec Pierre !
Les Blaireaux font aussi du cirque !
Pour Pom Pom Frites, véritable hymne à la patate, en rappel, le Tout Paris fait le déplacement. Mano Solo (François, dans une imitation aux petits oignons), Manu Chao, Garou et M. Rien que cela !
Les Blaireaux font aussi dans le show-biz !
Comme de vieux savons de Marseille au soleil, l’auditoire sort fondu de plaisir pour ces Blaireaux qui continuent de tailler la route, sans mollir. La marque des plus grands bestiaux !
Noesis.
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