jeudi 7 mai 2009

DIONYSOS : la mécanique du cœur.



Une vieille horloge, un vieux coucou déglingué. L’univers patraque se met en branle. Difficile de ne pas penser à Tim Burton et Danny Elfman. Voila qui est dit, nous n’y reviendrons plus.
La mécanique du cœur est bien huilée. Les personnages prennent vie et viennent hanter nos rêves les plus fous. Imaginez le casting : Olivia Ruiz, Jean Rochefort, Grand Corps Malade, Alain Bashung, Arthur H, etc. Ces fortes personnalités dévorent et marquent de leurs ombres cette œuvre atypique. Le long métrage s’anime en cinémascope noir et blanc ou sépia. Place au rêve et à l’imagination reine.
Le jeune Giant Jack naît en l’année 1874, le jour le plus froid du monde. Si glacé que son cœur en reste gelé. Madeleine, la sorcière, remplace alors le défectueux organe par une horloge. Tic Tac Tic Tac.
Tel un métronome, ce nouvel album de Dionysos n’échappe pas à l’incessante même mécanique. Les effets, gimmicks ou autres clins d’oeils (Ennio Morricone en tête) ne sont malheureusement pas que soulignés. Jack et son nouvel appendice au ventre ne peuvent supporter les émotions fortes. L’auditeur, lui, aurait aimé en ressentir davantage. Formidable sur le papier, le concept s’essouffle sur la partition et l’ennui pointe parfois.
Pourtant des titres marquent. Le Jour Le Plus Froid Du Monde, avec Emilie Loizeau intrigue, angoisse même. Difficile d’embrayer après pareille ouverture. Le brassage des styles (hip hop, rock, slam) n’est pas toujours heureux, même s’il est au service d’une histoire fascinante. Olivia Ruiz tire bien entendu son épingle du jeu, et sa douce voix s’accorde à merveille avec Mathias Malzieu, l’élu de son cœur.
Gageons que ce nouvel opus à ambiances délivrera, sans nul doute, toute sa charge émotionnelle sur scène, et on l’espère autant que le leader de Dinoysos, sur pellicule 35mm. En l’état, on préfèrera se tourner vers l’univers semblable, et davantage maîtrisé de Googooblown, le bonhomme.

Noesis.

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