jeudi 7 mai 2009

Babyshambles et The Tellers, Aeronef, 13 Janvier 2008



C’est une salle pleine à craquer qui reçoit The Tellers par des applaudissements nourris. Le groupe belge a un peu de mal à réaliser l’accueil chaleureux du public. Leur musique entraînante, leur présence scénique trancheront radicalement avec une tête d’affiche à la ramasse.
Fuck Forever ! Peter Doherty est une sacrée salope. Attendu comme le messie de la dépravation, il n’est ce soir que l’ombre d’une vieille punk star avinée. Une heure de set bien tassée et s’en va. Rarement communion avec le public n’a été si peu survolée. Le regard vide, parfois titubant, difficile de pardonner pareille insulte à l’Aéronef. Les fans auront sans nul doute adoré cette non présence, ce je m’en foutisme permanent. Les plus modérés, eux, n’hésiteront pas à huer alors que les lumières se rallument à 21h15, pour une fin de live annoncée à 21h45.

« - Service après vente des compositions, bonjour. »

Pas grand-chose à retenir de ce simulacre de concert. Peut être, un Delivery ultra efficace qui rebombe le torse, après un Carry On en demie teinte. Les titres s’enchaînent à une vitesse vertigineuse, presque morts nés. Quatre ou cinq morceaux initialement prévus seront oubliés en fin de set. Le respect du public, on connaît ça dans la bande à Doherty. Vingt six euros tout de même pour approcher la légende, sans parler des prix qui enflammaient E-Bay. Le public est loin d’en avoir pour son argent, et il repassera pour le frisson. Heureusement, le spectacle était dans la salle : un couple qui se fout sur la gueule pour une histoire de fesses, des jeunes rebelles qui bravent l’interdiction de fumer, des slams d’une belle brutalité, etc.
Mais pour faire aussi court que Peter, on ne s’étendra pas davantage. De toutes façons, « It’s only rock’n roll » …

Noesis.

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