jeudi 7 mai 2009

INDOCHINE. ZENITH DE LILLE. Le 07/11/2006



Mais comment font-ils pour me faire retomber dans leur filet à chaque concert ?
Ensorceleur, Nicola Sirkis, m’emmène dès les premières notes pour ne me lâcher qu’à quelques rares passages à vide.
Quelle est donc la recette indochinoise du concert évènementiel ?
Vous avez deux heures trente.

19h00. Un public chauffé à bloc investit le Zénith.
Première partie dispensable de PLASTICINE, où le même morceau est joué en boucle pendant 25 minutes. Les filles savent jouer du rock, mais ne varient pas les plaisirs. Dommage.

Premiers ingrédients : une entrée en scène qui tient en haleine. Des images entêtantes, un rythme entraînant, un rideau virevoltant…
Un souffle grandiloquent assène les premiers coups de massue sur un public déjà conquis alors que résonnent les premières notes de DUNKERQUE.
Le groupe apparaît derrière un voile blanc, au milieu d’intéressantes projections vidéo. A défaut d’être originale, cette mise en bouche, vaut son pesant de battements de cœur.
L’assaisonnement prend. La voix du leader semble en place –et ne faiblira que très rarement- Le groupe en grande forme apporte la note épicée. Le dîner risque d’être délicieux.
L’apéritif se clôt sur ALICE ET JUNE. Beaucoup de monde dans le salon, beaucoup de bruit. Le groupe sait recevoir. Diable, que cette réception est conviviale !

Les premières entrées ont un goût de « j’en reprendrai bien une louche ». Marilyn me fait de l’œil en bout de table, Adora me fait du pied. Cela risque de tourner sexe cette histoire.
Gang Bang me confirme cela. « Où tu veux que je te touche, que j'embrasse ? »
Première faute de goût, J’ai demandé à la Lune, qui n’a pas sa place dans pareille fête. Les maîtres de cérémonie veulent encore séduire les plus récents convives. Les briquets et portables s’allument. Je me ressers un petit blanc en attendant le plat de résistance.
Morphine et June font une entrée remarquée dans la salle. L’assistance est sous le choc. Deux belles pièces, deux morceaux de choix.
Agrémentons ce doux met d’un Trois Nuits par Semaine bien corsé. En contrebas, c’est un champ de bataille. On rejoue le déjeuner sur l’herbe, façon Rock.

DJ, fais tourner ta platine eighties, que ça s’agite encore davantage. Petit Trou tu Normandiras des nouvelles. Miss Paramount nous est amenée sur un plateau d’argent. Pas le temps de se reposer, j’ai le ventre qui gonfle devant pareil festin. C’est de la gourmandise, on y retourne jusqu’à plus faim, car « quand l’appétit va, tout va ».
Stef II me prend la main, c’est une invitation à consommer. « On ressemblera à des filles ». Oui, mais obèses, si on ne sait pas dire Non.
Astroboy nous fait prendre de la hauteur, mais j’ai de plus en plus de mal à décoller. Je desserre la ceinture.

Heureusement, un set acoustique va ralentir les plats délicieux qui se succèdent devant mes yeux ébahis. Je ne suis pas friand de ce genre de spécialité réchauffée. Je passe au rouge avant d’attaquer le dessert.

Ce qui a fait la renommée du chef. L’Aventurier. Une gourmandise, un plaisir, un délice. Manet a remballé ses pinceaux. En fosse, c’est Guernica. Il n’y a plus de place. C’est le trop plein. Il n’est point de bonne compagnie qui ne se quitte.
Mais je ne repartirai pas sans un petit digestif, répondant au doux nom de Tallula. Douce liqueur, instant céleste. Je me délecte de ces derniers instants. Tout en tendresse, de jeunes filles enlacent Nicola sur scène. Une bien belle image pour clore une réception réussie. Monsieur l’ambassadeur et ses serviteurs ne nous sortent pas les chocolats, mais nous invitent gentiment à leur prochaine sauterie.
Et, j’en serai, quitte à me rhabiller en XXL d’ici là.

Noesis.

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