« Es-tu prêt pour un voyage, dans des péninsules martiennes ? » Ludéal nous « emmène au-delà de notre aventure humaine. »
La biographie pose l’univers. Tranquillement bizarre, l’homme déverse une pop folk légère, douce amère, faussement paresseuse. Dix titres façon Bashung à l’ambiance cinématographique prononcée. Un disque court, pourtant à même d’embarquer l’auditeur pour de lointaines destinations. Une expérience musicale à part.

Les histoires prennent vie et s’animent pour qui veut bien se laisser entraîner. Car, attention, ce bougre assoiffé de mots qui sonnent, esquissent des tableaux à la fois déconcertants (l’anti single La Fin Du Pétrole) et attachants (Mars).
Téméraire, Ludéal ? Sans aucun doute ! Laisser baigner l’auditeur dans des ambiances aussi marquées, c’est aussi le laisser s’éloigner du texte… Sous La Lune rappelle le Wenders de Si Loin, Si Proche et celui des Ailes Du Désir. Mars, étrange western martien, évoque sans mal les fantaisies militaires de Bashung.
De même, Foule Frénétique semble toujours hanté par le spectre d’Alain. Influence revendiquée et digérée avec l’aide de Jean Louis Piérot, qui a déjà travaillé auprès de l’alsacien.
Les lycéennes, son inconscient féminin et ses jolis arrangements de guitares sont davantage proches d’un Souchon. Quelques tranches de vies griffonnées sous une plume fantaisiste, au coin d’une table.

Disponible au format digital depuis le 12 Novembre, l’album sera dans les bacs dès 2008. L’occasion d’avoir entre les mains le carnet de voyage d’un écrivain intriguant et insolite.

Noesis.