jeudi 7 mai 2009

Gogol Bordello: super taranta!



Gogol Bordello. Avec un nom pareil, on pouvait s’attendre au pire. L’artwork n’aidait pas non plus l’auditeur potentiel à se lancer tête baissée dans le joyeux bordel de ce groupe ravagé du bulbe.
Et pourtant ! Grave erreur que celle de ne pas s’attarder sur ce Super Taranta déjà culte. De mémoire, jamais autant de cultures musicales n’avaient été mélangées avec autant de brio. Le vieux folk irlandais côtoie la lointaine Pologne. Bande originale improbable d’un film d’Emir Kusturica, l’accordéon cède bien vite la place à des rythmes syncopés. Souvent proches du festif Come On Eileen (Dexys Midnight Runners), les Gogol Bordello vont vous retourner les sens et le dance floor va s’écrouler sous les coups de butoir des violons gypsys.
Melting-pot couillu et maîtrisé de bout en bout, leur fusion est une invitation au brassage des cultures. Une connexion tribale (Tribal Connection) qui ose le décalage atypique dans un paysage musical morose.
Savant mélange entre Manu Chao et System of a Down comme l’indique la bio, véritable vent de folie et de fraîcheur, Super Taranta est la grosse surprise du moment. Suddendly ose même une accroche disco funk sur les premières attaques de guitare avant que des violons ne se fassent malmenés par une approche beaucoup plus metal du morceau. Alcohol calme la furie expérimentale. Le whisky s’inocule dans les veines, le mal de mer est plapable.
Alors quoi ? Un album qui donne le tourni à déguster autour d’une bonne pinte ?
Oui, mais pas que.

Noesis.

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