jeudi 7 mai 2009

Christophe Willem. Zenith Lille. Le 24 Février 2008.



Jacques a dit : « tire toi une balle dans le pied ».
L’étoile montante de la variété française peine à convaincre avec un concert ennuyeux et bancal de bout à bout. Inventaire, excellent album, ne trouve pas sur scène un écho satisfaisant. Le groovy Quelle chance en ouverture tombe à plat, malgré des fans « au taquet ». Sunny nous est une nouvelle fois proposé, mais le cœur ne palpite plus comme à Baltard. La nouvelle star a beau fendre la fosse sur Le lycée dans une atmosphère de franche camaraderie, quelque chose cloche. En totale roue libre, Christophe Willem se lance dans d’interminables discussions avec son public. Grisé par la foule, il en fait des tonnes, quitte à y perdre de sa superbe prestance. Elu produit de l’année ?

Incompréhensible. Comment Christophe Willem a-t-il pu céder aux affres de la tournée fourre tout ?
Malgré un son et un éclairage soignés, l’intimité ne prend pas. Un bien bel habillage pour un contenu qui joue la carte de l’esbroufe. Quelques titres seront servis par deux fois, revisités en acoustique. L’intérêt est limité. Roublard, Christophe se repose même sur ses facilités déconcertantes ! Sur Safe Text, l’ennui pointe, le chanteur n’allant jamais au bout des choses, survolant une émotion avant de l’ « envoyer valser ».
Le concert « ne tient plus qu’à un fil » : le capital sympathie du personnage. La Tortue, s’efface parfois devant Lauranne (choriste) et Skye (guitariste). Même si on peut saluer cette louable envie de partage (Sky chantera une de ses compositions), il s’agirait de ne pas se perdre.

Les reprises, incalculables, finissent de gonfler artificiellement un set qui s’éternise sur plus de deux heures. Mécanique mal huilée. Certains spectateurs, épuisés, jetteront l’éponge avant la fin. Un rendez-vous manqué pour un talent si grand.

Noesis.

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