jeudi 7 mai 2009

LES FATALS PICARDS, Le Grand Mix. 24/04/08



« Comme dirait Platon, on n’est pas là pour tergiverser. » Paul Léger, Avril 2008.

Avec pareille citation, la culture est à l’honneur ce soir. Les Fatals Picards se lancent dans un cours magistral sur la déconne qu’est pas conne. Sincérité et interactivité sont les thèmes développés devant un auditoire attentif. Pas question de louper une réflexion illuminée !
« Trois, quatre ! » Française des jeux déboule tac o tac. Le temps de prendre ses marques, le public orphelin d’Ivan, observe. Très vite rassuré, il explose comme grand père dans la mine. Coup de grisou, Djembé Man est une prière lancée à Zion. Sans doute en dérangement au Tibet, il ne répondra pas à l’appel.
L’aspect théâtral de ce front de résistance à la chanson française déprimante est davantage développé. Une communication efficace et des slogans rageurs (« C’est une chanson de gauche, attention, ça rigole pas ! ») sont les clés de la réussite. Paul, Julien Doré Picard, véritable schizophrène assure comme un dingue sur les parties de Ivan. Une prouesse à souligner au tampon Grand Mix qui ne s’efface pas.
Autre révélation, Jean Marc, le batteur a une voix de crooner d’Amiens. Sa performance sur Mon père était tellement de gauche, bluffante, apporte un nouveau regard touchant au titre. Plus tard, les Fatals, rois du heavy, mettent à l’amende Metallica sur Chasse, Pêche et Biture, avant d’enchaîner sur le brûlot tonitruant C’est la vie, Cuicui. Même pas peur ! En salle, des voix gutturales se font entendre, à moins que cela ne soit des mecs bourrés, on sait pas…
Bernard Lavilliers et Amélie Poulain s’invitent à la célébration de L’amour à la française. Toujours aussi imparables, ces titres n’éclipseront malheureusement pas la dispensable reprise finale de Partenaire Particulier. Pas grave, les Fatals on les aime toujours autant, et même un peu plus depuis qu’ils nous glissent quelques accords de Still Loving You (Scorpions) au creux de l’oreille gauche.

Noesis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire