mercredi 6 mai 2009

METRO STATION.



Mesdames et Messieurs. Veuillez ne pas vous éloigner du quai afin de vous faire méchamment faucher par la rame de Metro Station.
Les jeunes américains démontrent en onze titres (plus un remix anecdotique) un majestueux savoir faire en matière de tubes. Un exemple : Control, ou comment se faire happer par une tornade pop rock. Inébranlable, la machine avance et balance son lot de tueries (Shake It, Seventeen Forever, etc.) Totalement régressif pour l’adulte, un titre comme Wish We Were Older procure pourtant un plaisir presque coupable. Un engouement qu’on n’avait plus ressenti depuis les parpaings de Andrew WK. La même force de persuasion, une électro datée mais efficace, un chant qui fait dans la facilité, une section rythmique ultra balisée… La marque des imposteurs de talent. Faire du banal une intarissable source de plaisir. Du Good Charlotte qui s’assume.

La révolution 2009, ce n’est pas ici qu’on la trouvera! Les kids ont la vingtaine et ne prétendent pas faire de la musique d’un autre âge. Totalement ancrés dans leur temps, ils s’éclatent et cela s’entend. Cet éponyme n’est qu’une grosse friandise qu’on absorbe sans rechigner. Charmant, mais pas abrutissant.
Le groupe souffre malheureusement du syndrome Linkin Park : un album rempli de singles et qui s’écoute trop facilement. L’écoeurement n’est parfois jamais loin. Prises une par une, les chansons totalement décomplexées assurent le job. Mises bout à bout, elles s’essoufflent naturellement. Trop peu d’espace de respiration ? L’album fonce et risque de finir sa course dans le mur chez les plus tatillons.
Malgré cette réserve, on y retourne, totalement enflammé par les viles manœuvres de persuasion d’un groupe qui n’a pas fini de nous étonner !

Noesis.

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