jeudi 7 mai 2009

JULIEN DORE : ersatz.



Un album aux allures de fresque, aussi fourmillant que la sensationnelle pochette qui l’assiste. Et de sensations il sera essentiellement question, quatorze titres durant. Loin de n’être qu’une pale copie de ses illustres références (Bashung, Gainsbourg pour ne citer qu’eux), Julien Doré a le pinceau fin pour brosser un univers saturé d’étincelants morceaux. Avec un aplomb étonnant, il fait la nique à son personnage décalé dès l’ouverture (Acacia), un titre qui déroule une voix de velours sur un texte aussi attendrissant que naïf.
Dandy dada lambda sacré nouvelle star, l’artiste signe LA pièce majeure de Ersatz : Bouche Pute. Incroyable voyage tout en apesanteur où Christophe pose une voix incantatrice sur des cuivres délicieux. Les Limites, premier single, passerait alors presque pour un vilain pâté sur une toile de maître. Les collaborations, nombreuses (Cocoon, JP Nataf) n’éclipsent pas l’indétrônable charisme du chanteur. Difficile par exemple, de ne pas se faire hacher menu en duo avec Arno. Pari relevé, Ersatz ne sonne pas comme « le premier album du gagnant de ». Mieux, il vient torpiller les figures imposées qu’on en attendait !

Noesis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire