Dix ans après, NTM a de nouveau fait parler la poudre en France. Une tournée couronnée de succès, plusieurs Bercy saturés et des Zéniths qui rugissent encore de plaisir. Un constat (pas social celui là), le Suprême n’a rien perdu de sa force.
L’orage gronde, les écrans se mettent en branle alors que Seine St Denis Style lance les premières décharges d’endorphine. A l’intérieur, on lutte contre les douleurs du dehors. Joey Starr en impose. Kool Shen, régulateur du jaguar, développe ses « idées contaminées ». Le soulèvement en salle reste impressionnant. Personne ne tombe sous ses rafales de basses. NTM, n’a pas volé son titre de plus grand groupe live et sait mieux que quiconque tenir une salle à sa mercie. Il faut voir Joey « se la raconter pour le 93 ». Provocateur mégalo, il se pose sur les bonnes conventions et incite les cigarettes à se lever, au désespoir des non fumeurs…
« Faire du fric sans jamais tâcher l'image de ma clique. »
La reformation faisait doucement rigoler. Après tout, Le Suprême n’avait plus rien à prouver. Pourtant, impossible de ne pas se prendre « un kiff de malade » devant cette déferlante d’énergie. NTM, la maison mère du Hip Hop, reste effrayant d’efficacité et met à l’amende les détracteurs. Après une dernière relecture sous acide de Seine St Denis Style, les salles se vident, repues, épuisées, mais reconnaissantes envers le Suprème « pour être là après tant d'années, pour les avoir tant tannés. Instantanément, de façon spontanée. »
On est encore là !
Noesis.
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