mercredi 6 mai 2009
Les Fleurs de Forest.
Une véritable envie de partage. Une grande générosité ressort de ces Fleurs de Forest. Loin du show pop rock où le chanteur est mis sur un piédestal, ce live enregistré à Bruxelles surprend. Que l’on soit, ou non, un inconditionnel de l’homme, on se surprend, le sourire aux lèvres, à accompagner le chanteur. Obispo va au bout de ses envies, quitte à être parfois hors sujet. Héro de jeu vidéo, ange ou fan des années 80… Pascal n’a pas peur du cheap ou du kitsch. L’entrée céleste sur Amen peut faire sourire, mais elle participe à la reconstruction du chanteur, après une période de troubles. L’ange Pascal chasse les démons d’Obispo. A la lueur de cette réflexion, la mise en scène s’avère légitime, indispensable.
Plus que l’illustration d’un dernier album, ce concert retrace l’ensemble d’un parcours, d’une vie. L’adulte ne renie pas ses débuts : tombé pour elle ou plus que tout au monde sont totalement décomplexés. A présent, libre comme Picasso, Pascal met en peinture son univers sans se soucier du qu’en dira t’on. Où et avec qui tu m’aimes est totalement réinterprétée, s’aménageant même d’impromptus espaces reggae. Le titre s’offre une nouvelle fraîcheur avec un final sur le So Lonely de Police.
Quelques réserves (vite éclipsées) sur une spatialisation du son, peut-être trop audacieuse. Conservant l’ambiance live, le DVD emmène le spectateur au cœur du Forest National. Des plans pris des hauteurs de la salle donneraient presque le vertige. Les aficionados rugissent de plaisir, même sur d’improbables reprises. (Zen de Zazie, joué avec un Big Band !) Plus qu’un concert marathon de 31 titres, le spectacle se regarde comme un long film où chaque scène est importante, pour appréhender toute l’émotion de ce nouveau rendez-vous avec le public. Steve, le chanteur idéal, issu de la fosse, ne se démonte pas et assure le show. De vrais instants de comédie !
Pascal redécouvre l’envie d’aimer. Une nouvelle donne qui fait plaisir à voir et à entendre. Rares sont les artistes à se donner autant à leur public. Les Fleurs du Bien s’écoutent dans un troublant silence. Seul au piano, l’ange bienveillant, tout de noir vêtu, s’élève et disparaît. Visiblement ému.
Noesis.
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