mercredi 6 mai 2009

TOKIO HOTEL, 25 Octobre 2007, Zenith, Lille.




TOKIO HOTEL, 25 Octobre 2007, Zenith, Lille.

« Ici, on est en France, on parle français. » Sebastien Chabal.
« Der Verdächtige ist während der Nacht nach Frankreich mit dem Zug geflohen. » Bill Kaulitz.

Difficile de comprendre traître mot de ce que raconte le beau jeune homme qui fait tourner la tête aux demoiselles en noir. Loquace, il semble ravi d’être face à un Zenith plein à craquer. Les plus courageux auront même bravé le froid de plusieurs nuits afin de s’assurer les meilleures places. L’ouverture des portes voit le retour de la bonne vieille méthode du chacun pour sa gueule. Sprints, coups de coudes, tout le vil arsenal y passe. En salle, l’incroyable ferveur et l’abnégation de ce jeune public fait plaisir à voir. L’ouie, quand à elle, est moins à la fête. Les cris et pleurs des fans transpercent les tympans.
La pop agressive du groupe trouve un joli écho dans un décor fait de métal qui s’entrechoque. Über ende der welt ouvre le show, la salle exulte. Quelques regards complices avec les photographes sur l’avancée de scène, le groupe se plie volontiers au jeu de la photo live. Partout, de malheureuses fidèles tombent dans les bras de la sécurité, aux aguets.
Durch den monsun, dédié au public français, voit son refrain intégralement repris par 7000 personnes. Un joli break est aménagé dans le titre, avant une montée toute en puissance. Les deux frères paradent et plongent la foule en état d’hystérie avancée. An Deiner Seite (ich bin da) plonge le Zenith dans une communion touchante. Pas de démonstration de la toute puissance de la machinerie allemande, l’intimité est de mise et trouble même les plus sceptiques. Etrange sensation de faire partie de ce public, si souvent conspué. Belle leçon de live. Belle entorse aux préjugés.
Tokio Hotel assure un spectacle à la hauteur des attentes de son auditoire. Leh’ die Sekunde et sa batterie empruntée à Nirvana file à grande vitesse. Les petits maîtrisent et assurent. C’est indubitable. Les durs à cuire, eux-mêmes, se laisseront séduire par Shrei et son refrain implacable en concert. Une jeune fille montera sur scène pour quelques notes, lovée dans les bras de Bill. Sincère et attendrissant.
« Merci d’être venu ce soir et à bientôt ». Après un rappel acoustique, au plus proche des troupes, le guitariste Tom jette sa serviette. En fosse, le combat fait rage pour récupérer le précieux saint suaire. Tokio Hotel ne fait pas dans la guerre éclair, le groupe trouve le point de rupture, s’insinue et marque les esprits. Etonnant !

Noesis.

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