mercredi 6 mai 2009

ZAZIE, Zenith, Lille, 23 Octobre 2007.




ZAZIE, Zenith, Lille, 23 Octobre 2007.


Première facétie : Zazie introduit, la première partie, Vincent Baguian, en voix off. Son set teinté d’humour et de cynisme laisse sur le carreau une bonne partie du Zenith, impatiente.

Tous des anges, ouvre le concert. Le groupe joue derrière un rideau blanc jusqu’au premier refrain. Dans la salle, c’est l’explosion. Deuxième arrêt de la tournée à Lille. Zazie, souriante, à la guitare, savoure. Des rails presse la locomotive, le rythme de croisière est instauré. Personne ne reste sur le quai. Pourtant, la cadence semble bien moins nerveuse que sur les tournées précédentes. Davantage posée, la belle dessine une troublante intimité dans une salle propice au grand spectacle. Véritable tour de force que celui d’embarquer un public au plus près d’elle. Le début de Oui est remanié pour s’adresser aux fans. Touchante de sincérité, Zazie est le maître du jeu sur Je suis un homme. Sa carrière ne tourne pas en rond. Elle esquisse quelques fraîches danses avant le décalage de Jet Lag. Désynchronisation dans la salle, nombreux sont ceux à décrocher. Larsen les récupère bien vite, dans une lumière rouge du plus bel effet.
« Si l’amour est parti, dis toi que l’amour est partout… ». Flower Power, trois accords en sol, trois accords en tête, où quand la simplicité rime avec efficacité. Epuré, le titre touche au cœur, comme J’envoie valser qui plonge l’assistance dans une émotion fragile, à fleur de peau. Le temps est encore en suspend alors que résonne les premières notes de Jacques a dit, et qu’une douce neige emplit l’écran. Totalement habitée par l’esprit de Zazie, assise en fond de scène, cette reprise de Christophe Willem prend une nouvelle dimension avec cette voix si fragile.
« Toc toc toc, mais qui est là ? » Les loups se dressent, le Zenith est debout pour une danse autour du Totem. Des mots se meuvent, s’accordent et se conjuguent. « Viens, cœur, aime, encore, corps ». L’exemple d’un titre sublimé par le live. Autre démonstration avec Si j’étais moi, le Hurt (NIN) de Zazie… Une montée toute en puissance, où des cris insondables se perdent sous la pluie déversée en projection vidéo.
Rodeo permet de reprendre ses esprits et laisse la part belle au partage. Les basses percutantes seraient presque éclipsées par 7000 voix à l’unisson. Pire encore, 7000 corps qui s’agitent ensemble ! « Mais qui est heureux en amour, allez j’attends, levez le doigt » Na est stoppé net, pour un aparté comique plus drôle que le dernier Liane Foly sur scène…Une candeur qui se retrouve sur un medley décousu, presque improvisé, qui tire sa force dans la simplicité.
Après un Rue de la paix remanié, une belle nuit étoilée se dévoile pour un dernier titre en apesanteur. Ca, reste en tête et marque l’esprit de son « je ne vous oublierai jamais », malgré un bonus impromptu sur Je ne vous aime pas, accompagné de Vincent Baguian. La boucle est bouclée. « C’est pas facile à dire mais… », c’est fini !

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