mercredi 6 mai 2009

SLEEPPERS: Signals From Element



Metal : un terme galvaudé, qui n’est même plus assez explicite pour décrire toute l’ampleur du prodige SLEEPPERS.
Signals From Element explose les limites d’un genre pour mieux les redéfinir.
Le mur du son. La production est gigantesque, pesante. Chaque note est comme une incision à vif. L’auditeur prend plaisir à se sentir malmené. L’écoute des treize titres se relève être d’une proximité oppressante, physique. Une nouvelle défloraison ? L’étreinte est puissante, poisseuse.
Un univers aux multiples ramifications, un dédale d’influences maîtrisées. L’album digère et recrache le meilleur du noise, l’essence du punk, et plus généralement la moelle crasseuse du rock. L’incursion prend des allures de voyage au bout de l’enfer.
Très cinématographique, Landscapes est une pièce maîtresse de l’édifice. Sleeppers ne nous épargne aucun coup bas. Dans les cordes (avec les violons) on reprend son souffle. La musique traditionnelle orientale se retrouve broyée par des riffs qui prennent à la gorge, et l’on se consume avec elle, impuissant. La voix déchirante enfonce l’aiguille. Expérience presque insoutenable. Effroyable impression d’être au-delà de l’esprit et du corps.
Les mots manquent pour traiter pareil maelstrom d’émotions fortes.
Laissez vous séduire par cet appel à la communion putride. Abandonnez vous au doux plaisir de l’extase sous influence.
Succombez.

Noesis.

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