mercredi 6 mai 2009

SLIPKNOT : ALL HOPE IS GONE



Tout commence invariablement par un artwork alléchant. Le booklet impressionne, malgré une pochette en deçà. Les photos torturées des neuf membres posent l’ambiance. Execute plonge l’auditeur dans la tourmente agressive du nouveau brûlot d’Iowa. Musique en constante mutation, l’album s’offre le luxe des mélodies de Subliminal Verses couplé avec la noirceur et la brutalité de l’éponyme. Aussi, il est à parier que le groupe divisera encore davantage.
Fort d’une production bétonnée, All Hope Is Gone prend aux tripes et semble être une évolution logique dans la réinvention du son Slipknot. Les résonances métalliques de Sulfur font écho à Prosthetics. Le phrasé de Gehena rappelle Skin Ticket. D’aucun pesteront sur l’utilisation envahissante des voix claires, Corey Taylor chante plus qu’il n’éructe ses pessimistes sermons. De même, le solo de guitare fait une apparition remarquée. Intenses sur le pont de Psychosocial, plus anecdotiques par ailleurs car systématiques, ces soli déconcerteront.

Aussi indomptable que la batterie de Joey Jordison, ce nouvel effort tabasse, mais n’évite pas l’écueil des plans faciles (Psychosocial, immanquable single et surtout le très dispensable low tempo Snuff). Difficile de ne pas remarquer l’influence mainstream de Stone Stour (side project de Corey et James Root). Pourtant quand Slipknot part en guerre avec le trashy Gematria, les menus défauts seraient presque oubliés. Déstructurée et lorgnant méchamment sur le death, la première bombe viscérale d’All Hope Is Gone est diaboliquement efficace.

Moins turbulent que par le passé sans pour autant avoir retourné sa veste hardcore, le gang s’offre une entrée fracassante en première position du Top 100 Albums européen. Vulgarisation de l’ouverture aux musiques « extrêmes » ou véritable tour de force d’un groupe intègre qui se joue des obligations du milieu ? Peu importe. Bien que traditionnel All Hope Is Gone s’avère être le disque mammouth de cette rentrée !

Noesis.

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